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dimanche, 02 février 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (13)

  
 

 

Introduction.

 

 

 

 

 « 30. L’Appostille de maistre Nicole de Lire, en trois grans volumes tous neufs, historié et enluminé d’or et d’azur, en lettre de forme toute neufve, à chacun iiii [quatre] fermoers de cuivre, couvers de cuir rouge marqueté. »

Le théologien et inquisiteur Nicolas de Lyre (vers 1270-1349), le « Docteur clair » (doctor planus), est l’auteur de cette Apostille (« explication »), dont le titre entier serait, d’après mes recherches, soit Postillae perpetua sive brevia commentaria in universa Biblia, soit Postilla litteralis super totam Bibliam (1322-1331), soit encore Postilla moralis seu mystica (1339) ; ou bien ces trois volumes réuniraient ces ouvrages. Ces livres sont une exégèse approfondie de la Bible hébraïque et du Nouveau Testament. Les commentaires bibliques de Nicolas de Lyre sont considérés comme fondamentaux par tous les théologiens des XIVe, XVe et XVIe siècles.

Une quittance a été conservée qui indique que Louis d’Orléans avait acheté ces volumes en 1398.

 

 

« 31. Les Problesmes Aristote, en françois, couvert de cuir rouge marqueté, à deux fermoers de cuivre, escripts en lettre courant. »

 

« Les Problèmes d’Aristote avaient été traduits en français à la fin du quatorzième siècle, par Évrard de Conty, médecin du feu roi Charles V. (…) Ce livre avait été vendu à Louis d’Orléans le 20 janvier 1398, par Me Jehan Doche, étudiant à Paris. » (Le Roux de Lincy)

On sait aujourd’hui que ces Problèmes, une collection de questions et de réponses sur des sujets très divers (médecine, musique, sciences naturelles, mathématiques, etc.), ne sont pas l’œuvre d’Aristote, mais plutôt une compilation de son école, même si certains passages sont du philosophe.

 

 

(à suivre.)

 

 

samedi, 01 février 2014

Logis royal

 

 

 

 

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 Logis royal du château de Loches (XIVe s., pour Charles V), photographie : novembre 2013.


 

(Note : C'est là que me fut donnée une menaçante brochure (émanant de l'Office de tourisme) intitulée "I LOCHES YOU : Vous allez aimer la cité royale", et c'est là qu'alors, succombant à un si gracieux appel, néanmoins sommé d'obéir, tout tremblant, j'aimai.)

 

 

 

Les agnels d'Agnès

 

 

 

 

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Détail du gisant d'Agnès Sorel, dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

Logis

 

 

 

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Logis du gouverneur (de la forteresse de Loches) (XIVe s.),
au château de Loches, en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

vendredi, 31 janvier 2014

Où gît Agnès Sorel

 

 

 

 

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Façade de la collégiale Saint-Ours de Loches (XIIe s.), en Indre-et-Loire,
où est le gisant d'Agnès Sorel (vers 1422-1450), photographie : novembre 2013.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (12)

 

 

Introduction.

 

  



« 28. Le livre de Christine, fait por feue madame d’Orléans [Valentine Visconti ; cf. livre 25.], couvert de cuir rouge marqueté, faisant mencion de la description de la preudomie de l’omme, escript en françois, en lettre courant, à deux fermoers de cuivre. »

Il s’agit du Livre de la Prud’homie de l’homme, ou Livre de Prudence, écrit par Christine de Pisan en 1405-1406. La « prud’homie » ou « prod’homie » signifie l’honnêteté, la probité, la moralité, la respectabilité. La « prudence » est à la fois la « sagesse », la « clairvoyance », et le « savoir-faire ».

 

 

« 29. Les livres de Chatonnet, Facet et Cartula, en ung petit volume en lettre de forme, couvert de cuir rouge marqueté. »

Chatonnet ou Catonnet renvoient au « petit Caton », par référence à Dionysius Caton, un écrivain latin du IIIe ou IVe siècle, qui écrivit quatre livres de distiques à caractère moral qui eurent un grand succès au Moyen Âge. Facet et Cartula sont deux recueils paraphrasant ces distiques, et ils furent de nombreuses fois traduits en français. La plupart des bibliothèques médiévales possédaient leur « petit Caton ».

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

jeudi, 30 janvier 2014

(Regard)

 à Sylvie G.




 

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Paysage, aquarelle et encre, 15 x 10 cm (2013).

 

 

 

17:34 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules peintes | Tags : frédéric tison, aquarelle, encre, paysage | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Les ailes, penchées sur Agnès (2)

 

 

 

 

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Détails du gisant d'Agnès Sorel (XVe s.), dans la collégiale Saint-Ours de Loches, 
en Indre-et-Loire, photographies : novembre 2013.

 

 

 

 

 

In memoriam (la « Dame de Beaulté »)

 

 

 

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Détail du gisant d'Agnès Sorel, dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

mercredi, 29 janvier 2014

Les ailes, penchées sur Agnès

 

 

 

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Détail du gisant d'Agnès Sorel (XVe siècle), dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

  (Deux autres regards ici.)

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (11)

 

 

Introduction.

 

  

 

« 25. Le Livre du prieur de Salon, fait pour excuser feue madame d’Orléans et autres des charges à eulx imposées sur le fait de la maladie du roy [Charles VI] ; couvert de cuir rouge, escript en françois, rimé, historié à mi [à moitié : l’ouvrage n’est décoré de miniatures que pour moitié : est-ce délibéré, ou bien est-ce un travail inachevé ?], tout neuf, à deux fermoers d’argent dorés, escript dessus Ave Maria. »


N’ayant rien trouvé de plus, je me contente ici de recopier partiellement et d’annoter ce qu’en dit Le Roux de Lincy : « Voici un livre d’une assez grande importance, tant à cause de l’auteur dont il est l’ouvrage, qu’à cause des circonstances dans lesquelles il fut composé. Le prieur de Salon, ici nommé, n’est autre qu’Honoré Bonnet, prieur de l’abbaye de Salon en Provence, si connu par son livre de l’Arbre des batailles, qu’il dédia à Charles VI. Feue madame d’Orléans, qu’il avait défendue des charges à elle imposées sur le fait de la maladie du roi, c’est Valentine de Milan*, accusée en effet d’avoir entretenu par des maléfices la folie de Charles VI. »

*Valentine de Milan (vers 1370-1408) est Valentine Visconti, la mère de Charles d’Orléans, enfant issu de son mariage avec Louis de France (Louis d'Orléans), fils de Charles V et frère de Charles VI.

 

« 26. Les Epistres saint Pol, glosées en lettre de forme, historiées, toutes neufves, en latin, à deux fermoers semblans d’argent dorés, esmailliés aux armes de Monseigneur, couvert de soie figurée [ornée de figures, de symboles]. »

 « Les Épîtres de saint Paul avaient été acquises par Louis d’Orléans, le 23 septembre 1394, d’un nommé Jehan de Marson, scelleur [« celui qui appose le sceau »] de l’université de Paris, moyennant la somme de vingt francs or. » (Le Roux de Lincy)

 

« 27. Le livre de Thérence, neuf, avec l’exposicion [commentaire, explication], en latin, à lettre courant, couvert de rouge, marqueté, à deux fermoers de cuivre. »

Térence, né à Carthage vers -190 avant J.-C. et mort vers -159, était beau, et il était brillant : esclave dès son enfance, il fut vite affranchi. Durant sa vie brève, il composa six comédies qui, par extraordinaire, sont parvenues jusqu’à nous. Ce fait rare l’était déjà du temps de Charles d’Orléans.


 

(à suivre.)

 

 

 

 

mardi, 28 janvier 2014

Le jardin au pied du donjon

 

 

 

 

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Le jardin médiéval, au pied du donjon de Loches, protégé par une haute muraille,
 photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

 

Donjon de l'an mil (2)

 

 

 

 

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Le donjon de Loches (au château de Loches), de 36 mètres de hauteur,
construit vers l'an mil par Foulques Nerra (vers 965/70-1040),
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

lundi, 27 janvier 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (10)

 

Introduction.

 

  

 « 23. Le livre du corps de police, escript en françois, lettre bastarde, couvert de cuir rouge marqueté, neuf, à deux fermoers de cuivre, fait par Christine. »


Christine de Pisan est l’auteur de ce Livre du Corps de Policie [« gouvernement », « organisation politique »] (1404-1407), sorte de « miroir du prince ». Selon l’auteur, le peuple de France est issu des Troyens, ce qui place la France au-dessus des autres pays et royaumes du monde ; elle développe alors des considérations sur la manière de gouverner et le prince « idéal », qu’incarna la figure du « bon » roi Charles V (dont le fils Charles VI règne alors sur la France ; le père de Christine, Thomas de Pisan, avait été au service de Charles V).

 

 

« 24. Le livre de Boece de consolacion, neuf, historié, escript en françois, rimé, couvert de soie ouvrée [ornée de broderies], à deux fermoers semblans d’argent dorés, armoyés. »


La Consolation de la philosophie (524) du poète et philosophe Boèce (vers 470-524) fut, après la Bible, le livre le plus lu, ou du moins le plus célèbre, durant tout le Moyen Âge. Boèce a été emprisonné sur l’ordre de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, qui l’accusait de trahison. Seul et désespéré, il reçoit la visite d’une dame allégorique, Philosophie, qui lui apportera le réconfort, par le savoir et la sagesse.

Une quittance a été conservée qui indique que Louis d’Orléans avait acheté ce livre le 9 septembre 1394 à Olivier de Lempire, libraire à Paris.



(à suivre.)

 

 

 

Donjon de l'an mil

 




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Le donjon de Loches (au château de Loches), de 36 mètres de hauteur,
construit vers l'an mil par Foulques III d'Anjou, dit Foulques Nerra («Le Noir», parce qu'il avait le teint sombre) (vers 965/70-1040),
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.